En quoi consiste le droit d'alerte du comité d'entreprise (CE) ?
Le comité d'entreprise (CE) est en droit d'exercer un droit d'alerte économique, lorsqu'il a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l'entreprise.
Il peut demander à l'employeur de lui fournir des explications, lors de la séance suivante. Si le CE n'a pas obtenu de réponse suffisante de l'employeur (ou si celle-ci confirme le caractère préoccupant de la situation), il établit un rapport. Pour l'aider dans sa mission, le CE peut :
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être assisté d'un expert-comptable (une fois par exercice comptable),
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convoquer le commissaire aux comptes,
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être aidé de 2 salariés de l'entreprise choisis en dehors du CE (qui disposent de 5 heures chacun pour aider le CE à établir ce rapport).
Les informations concernant l'entreprise communiquées au CE ont un caractère confidentiel.
Le CE est également en droit d'exercer un droit d'alerte sociale, s'il constate un accroissement important (ou un recours abusif) des CDD ou du travail temporaire dans l'entreprise.
L'examen de cette question est inscrit à l'ordre du jour de la réunion ordinaire suivante du CE, à la demande de la majorité de ses membres. Le CE peut saisir l'inspection du travail.
Références
Code du travail : articles L2323-50 à L2323-54
- Droit d'alerte économique
Code du travail : articles L2323-58 et L2323-59
- Droit d'alerte sociale