Dans quel cas peut-on être déchu de la nationalité française ?
Les raisons pouvant entraîner une déchéance de la nationalité française sont les suivantes :
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condamnation pour un crime ou un délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme,
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condamnation pour un crime ou un délit constituant une atteinte à l'administration publique (par exemple : atteinte à une liberté individuelle, discrimination...), commis par une personne exerçant une fonction publique,
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condamnation pour s'être soustrait aux obligations résultant du code du service national,
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fait de se livrer au profit d'un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciable aux intérêts de la France.
La déchéance (la perte) de la nationalité française ne peut être prononcée que :
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si la personne possède une autre nationalité (il n'est pas possible de rendre une personne apatride),
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et si les faits reprochés ont été commis avant l'acquisition de la nationalité française ou dans les 10 ans suivant cette acquisition. Le délai est porté à 15 ans pour l'atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou acte de terrorisme.
À noter : une personne possédant 2 nationalités tout en étant née française ne peut pas être déchue de la nationalité française.
La décision est prise par décret du Premier ministre, après avis du Conseil d'État. La personne peut être extradée vers son pays d'origine si ce dernier le réclame.
Un recours contre ce décret est possible devant le Conseil d'État.
Références
Code civil : articles 25 à 25-1
- Déchéance de la nationalité française